Maxence Parfait, Techfi, Cholet : l’excellence industrielle
Au coeur de Cholet, Techfi est une ancienne entité de Thalès devenue indépendante en 1992, spécialisée dans la sous-traitance en tôlerie fine industrielle et usinage à commande numérique. Son dirigeant, Maxence Parfait, affiche comme objectif d’augmenter significativement le chiffre d’affaires et atteindre l’excellence industrielle.
Techfi
12 rue de Vouvray
49300 Cholet
02 41 71 09 85
Directeur : Maxence Parfait
Activité : sous-traitance en tôlerie fine industrielle
Effectif : 18 salariés
CA 2018 : 2 millions d’euros
Lauréat du réseau Entreprendre
Après une dizaine d’années dans le pilotage de projets chez SMCO à Saint-Nazaire et ALSTOM à Tours, Maxence Parfait démissionne pour suivre son épouse, mutée en Vendée. L’ingénieur en mécanique décide alors de concrétiser un projet qui lui tient à cœur, reprendre une entreprise. Par l’intermédiaire du CRA – Cédants et Repreneurs d’Affaires -, il prend la direction de Techfi et de ses 11 salariés en 2013. « Je recherchais une entreprise sous-traitante dans la région disposant d’un important savoir-faire et un potentiel de développement ».
A l’origine, Techfi travaillait principalement dans le domaine de la Défense. Son activité s’est largement étendue à l’aéronautique, à l’électronique, au nucléaire, au médical. Elle fabrique des pièces en alu, inox ou acier, en petites et moyennes séries (matériels pour les salles d’opération, boitiers électroniques, caissons de ventilation…).
50 % de croissance d’ici 3 ans
Le dirigeant poursuit la politique déjà initiée par son prédécesseur pour diversifier le portefeuille client. « La stratégie de l’entreprise était à l’époque concentrée sur peu de clients à gros potentiel. Mais en 2008, certains ont internalisé leur production. Les pertes de marchés importantes ont obligé mon prédécesseur à revoir sa politique commerciale. A mon arrivée, j’ai donc renforcé cette diversification ». Un chef d’atelier récemment recruté permettra au dirigeant de se consacrer davantage à la prospection commerciale et à ses clients du grand Ouest et de la région parisienne.
Pour augmenter la capacité de production, Maxence Parfait et ses équipes réorganisent l’entreprise en s’appuyant sur la démarche Lean. Une méthodologie qui se concentre sur une gestion sans gaspillage. Il réaménage les postes de travail, optimise les flux de production en réduisant les temps d’attente et les déplacements inutiles. L’objectif est d’améliorer au mieux la performance des processus en exploitant les techniques et les pratiques déjà à disposition dans l’entreprise. « Grâce à cette réorganisation, nous allons améliorer et augmenter notre offre, pouvoir satisfaire aux exigences de nos clients qui demandent davantage de souplesse, d’agilité et de réactivité », précise le dirigeant.
Une excellence industrielle parfaitement organisée et récompensée puisque Techfi est depuis 2017 certifiée ISO 9001. Une labellisation qui devrait lui donner plus facilement accès à de nouveaux marchés.
Investissements non-stop
La réorganisation s’est accompagnée de nombreux investissements. En 2017, la PME fait l’acquisition des bâtiments dont elle était locataire. Une poinçonneuse numérique plus performante et un centre d’usinage 5 axes ont rejoint l’atelier de production.
Ces mutations ont nécessité une montée en compétence des 18 salariés grâce à des formations internes. « Les collaborateurs sont en doublon sur chaque opération, la transmission des savoir-faire est indispensable dans nos métiers ».
Techfi souhaite développer une deuxième activité liée à l’accompagnement des clients dans le développement de nouveaux produits. Elle pourrait ainsi apporter une vraie valeur ajoutée. Les projets ne manquent donc pas. «La robotisation est aussi un axe de développement. L’activité de sous-traitance est dépendante de la santé financière des clients. Alors, à long terme, pourquoi ne pas créer nos propres produits ? », ajoute le dirigeant.
Amateur d’ultra trail, Maxence Parfait aime les défis sportifs et professionnels. Originaire de la Réunion, il a couru à quatre reprises les 160 km de la Diagonale des Fous. Gageons qu’il réussisse aussi bien ses challenges professionnels.
Christelle Gourronc
Anjou Eco n°53 – novembre 2018